Quel est le dosage de Roundup par litre d’eau ? (Calculateur)

mauvaise herbe jardin

Le Roundup, c’est cet herbicide qu’on traîne dans le garage et qu’on utilise sans trop réfléchir aux bonnes proportions. Résultat : soit ça ne tue rien, soit ça grille tout. Entre ces deux extrêmes, existe un dosage précis qui transforme cette chimiothérapie végétale en véritable outil de jardinage. Comprendre cette mécanique, c’est déjà maîtriser son utilisation.

Pourquoi le dosage exact change tout

Le glyphosate, matière active du Roundup, ne fonctionne pas de manière mécanique. Son efficacité dépend entièrement de la concentration qu’on lui offre. Trop faible, et les racines continuent leur vie tranquille. Trop forte, on gaspille du produit et on pollue sans gains supplémentaires. C’est une science presque culinaire : chaque plante refuse un dosage par paresse, accepte un autre par adaptation.

Chaque produit affiche sa concentration sur l’emballage, généralement entre 360 et 720 g/L. Cette information ne figure pas là par décoration. Elle détermine précisément combien de millilitres verser dans votre pulvérisateur. Ignorer cette donnée, c’est naviguer à l’aveugle.

Calculateur de dosage de Round Up

Quantité de Roundup nécessaire
Pour 10 litres d’eau
Dosage par litre

⚠️ Conditions d’application :
Température : 15-25°C | Hygrométrie : >70% | Vent : <19 km/h
Pas de pluie dans les 6 heures suivant l’application

Les dosages standards selon le type de mauvaise herbe

Les adventices annuelles jeunes réclament une douceur relative. Les vivaces enracinées, elles, se bataillent différemment. Quant aux espèces ligneuses, elles demandent une main bien plus ferme. Voici ce que vous rencontrerez sur le terrain :

Type de mauvaise herbeDosage (ml/L)Particularité
Adventices annuelles jeunes10 à 15Absorption rapide, peu de résistance
Vivaces enracinées (chiendent, liserons)20 à 30Racines profondes, systémie lente
Espèces ligneuses (ronces, lierre)30 à 40Cuticule très protectrice

Ce qui surprend souvent les jardiniers, c’est que le chiendent et la renouée du Japon exigent cette générosité. Scientifiquement, cela tient à la cuticule foliaire, cette couche protectrice dont les plantes se parent pour survivre. Chez les jeunes herbes annuelles, elle est mince comme du papier de soie. Chez les vivaces, elle ressemble plutôt à du cuir tanné.

Avant de remplir votre pulvérisateur, mieux vaut avoir un repère clair. Pour des adventices annuelles, on retient en général 10 à 15 ml de Roundup par litre d’eau avec un produit à 360 g/L. Voici donc un tableau simple, qui aide à préparer votre mélange sans improviser.

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Volume d’eauDosage minimum (10 ml/L)Dosage maximum (15 ml/L)
1 L10 ml15 ml
2 L20 ml30 ml
3 L30 ml45 ml
4 L40 ml60 ml
5 L50 ml75 ml
6 L60 ml90 ml
7 L70 ml105 ml
8 L80 ml120 ml
9 L90 ml135 ml
10 L100 ml150 ml

De la concentration du produit à la dilution finale

Voilà où la confusion éclate pour beaucoup. Un Roundup affiché à 360 g/L n’est pas la même bête qu’un autre à 720 g/L. Le calcul demeure simple, mais il faut le comprendre. Si votre produit concentré affiche 480 g/L, cela veut dire qu’une petite quantité suffit amplement.

Prenons un cas concret. Vous possédez un Roundup classique à 360 g/L et voulez traiter une parcelle d’adventices annuelles. La dilution recommandée s’établit entre 15 à 20 ml par litre d’eau. Pour 10 litres de bouillie, comptez donc 150 à 200 ml du concentré. Vérifier l’étiquette reste obligatoire, non pas par pruderie bureaucratique, mais parce que les fabricants testent réellement chaque formule.

L’application pratique : mesurer et préparer sans se tromper

Préparer son pulvérisateur sans devenir un chimiste du dimanche demande juste du sérieux. Vous avez besoin d’une seringue graduée, d’un doseur, de gants. La rigueur commence là. Remplissez d’abord le pulvérisateur d’eau, versez le Roundup progressivement en agitant légèrement, terminez avec le reste d’eau, et remuez doucement le tout.

Un détail que rares sont ceux qui connaissent : remplir d’eau en premier change réellement la qualité du mélange. L’ordre du protocole n’est pas du théâtre. Quand on verse un concentré dans un réservoir vide, les molécules se choquent, se concentrent localement, créent des zones à forte teneur. L’eau d’abord dilue progressivement et homogénéise. La différence se ressent à l’application.

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Pluie, vent et autres ennemis du Roundup

Un traitement efficace peut devenir un gâchis total selon la météo. La pluie dans les 6 heures qui suit l’application ? Le glyphosate part avec l’eau. Les conditions idéales se situent entre 15 et 25°C, avec une hygrométrie supérieure à 70%, tôt le matin ou en soirée quand le vent faiblit sérieusement. Le vent au-delà de 19 km/h provoque une dérive qui grille vos massifs voisins alors que vous visez les mauvaises herbes.

Ceux qui ont connu l’expérience frustrante du traitement raté connaissent cette leçon : consulter les prévisions météorologiques avant de sortir le pulvérisateur, c’est aussi important que doser correctement. Une pluie soudaine transforme des heures de travail en acte inutile.

Erreurs courantes et conséquences qu’on préfère éviter

Le surdosage pollue votre terrain pour rien. On pense faire mieux, on obtient des coûts supplémentaires et une concentration résiduelle inutile. Le sous-dosage oblige à ressemeler six mois plus tard, quand les adventices refont surface avec encore plus d’entêtement. Le mauvais mélange, où l’on n’a pas bien dilué, crée des zones de concentration inégale : certaines plantes périssent vite, d’autres survivent à proximité.

L’apparition progressive de résistances aux herbicides commence souvent par une sous-estimation du problème ou une application mal réalisée. Les plantes survivantes transmettent leurs gènes de tolérance, et vous voilà confronté à une descendance de mauvaises herbes que le Roundup faisait autrefois sans effort.

Le dernier détail qui ferait de vous un pro du Roundup

Ne jamais stocker un mélange préparé. La solution que vous venez de concevoir doit s’utiliser immédiatement. On range le Roundup non dilué à l’abri, on jette ce qui reste de bouillie préparée. Cette rigueur sépare les jardiniers occasionnels de ceux qui comprennent vraiment ce qu’ils font. C’est cette cohérence chimique qui transforme un produit chimique ordinaire en allié maîtrisé. Les vrais secrets du jardinage ne sont jamais spectaculaires, mais toujours fiables.

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